Les SCPI ont du mal à décoller au premier trimestre 2021 puisque les rendements peinent à atteindre le seuil des 4%. Rappelons que ce rendement était aussi en baisse à la même période, en 2020, celle-ci ayant été marquée par la crise sanitaire fulgurante. Ce rendement est d’environ 3.98% au 21 mars 2021.
Quelle est la cause de ce faiblissement ?
La crise n’est pas encore écartée et les mesures qui l’accompagnent demeurent les confinements et les reconfinements. Ce qui continue de fragiliser les entreprises qui portent encore les lésions de la crise de l’année précédente. Les sociétés de gestion préfèrent en effet maintenir les mesures d’accompagnement qui portent sur le versement des loyers (report ou annulations selon la gravité des cas). D’où cette baisse du rendement qui toutefois, sera compensée au moment de l’encaissement des revenus locatifs dont le versement a été reporté. Par ailleurs, certaines sociétés de gestion adoptent la prudence, en ne distribuant pas tous les loyers afin d’alimenter le report à nouveau qui est une soupape de sécurité constituée d’une réserve de liquidités.
Faut-il s’inquiéter en ce qui concerne ce léger recul ?
Les SCPI ont toujours fait preuve d’invulnérabilité face aux différents aléas économiques. Elles s’en sont sorties victorieuses en 2020 et s’accrochent toujours malgré l’incertitude de la sortie de crise. Les plus diversifiées seront plus ou moins à l’abri des périodes troubles. Pour les SCPI hôtelières, les rendements continuent à s’éroder, tendance d’ailleurs déjà observée tout au long de l’année 2020. Les SCPI de bureaux sont en situation précaire également, sans toutefois afficher des valeurs qui pourraient inquiéter puisque la majorité des baux se maintiennent. Rappelons que les spécialistes s’interrogent sur le sort des immeubles de bureaux avec la démocratisation du télétravail.
Quant aux autres typologies de SCPI, telles que celles investies dans les immeubles de santé, de logistique et d’immeubles à usage de logement, leur rendement continue de séduire avec des taux de plus de 5%, voire de 6% pour une bonne poignée d’entre elles.
Et qu’en est-il au niveau des collectes ?
La collecte du premier trimestre 2021 n’est pas aussi satisfaisante que celle de 2020 : 1.7 milliard d’euros contre 2.4 milliards d’euros pour ces deux périodes respectives. Cependant, il faut noter que janvier 2020 a été un mois extrêmement prospère, ce qui n’est pas le cas pour ce même mois de cette année. De plus, la collecte moyenne trimestrielle de 2020 est en dessous des 1.7 milliard de 2021 : il était de 1.4 milliard. Pas d’inquiétude donc en ce qui concerne ces valeurs qui s’ajouteront à celle des mois à venir pour une synthèse plus pertinente.
On note néanmoins une augmentation du nombre d’investisseurs chez les seniors en particulier, avec la possibilité de souscrire en ligne. Idem pour les étudiants qui commencent tôt à se constituer leur patrimoine avec les bons actifs.
Les meilleures SCPI en 2021
Plusieurs critères sont sélectionnés pour classer les SCPI depuis la survenue de la crise. Elles ne se basent pas seulement sur le rendement et les autres performances classiques jusqu’ici utilisées par les spécialistes pour noter les SCPI. En effet, parmi ces critères s’inscrivent la capacité de l’actif à faire face aux aléas, de même que la gestion des nouveaux risques.
Il vaut donc mieux obtenir l’avis d’un conseiller en gestion de patrimoine (CGP) pour aider à décortiquer chaque SCPI en fonction des nouveaux paramètres, celui-ci étant en connaissance de l’évolution du marché et de l’impact de la situation économique sur chacun de ces actifs. La diversification du portefeuille de SCPI est indispensable : le CGP guidera le futur investisseur dans les choix à faire.